Révolution culturelle

Rencontre avec Marie-France Brière

A partir de janvier 1984, la rencontre de Marie-France Brière, alors présidente de Radio 7, l’une des premières radios libres. Le « petit bout de femme au caractère bien trempé » cherche une nouvelle tête pour animer la case 22 heures-minuit.

Chaque dimanche après-midi sur TF1, Sidney débarquait sur le plateau avec son « Bonjour les frères et sœurs ! ». Un générique coloré, des beats synthétiques, et six lettres, désormais cultes : H.I.P. H.O.P. (prononcé

« ache-i-pé , ache-o-pé »). Durant quatorze minutes, dans un décor minimaliste fait d’échafaudages, de murs tagués et d’un cercle dessiné sur le sol, Sidney Dutheil (29 ans à l’époque), faisait découvrir le rap, la danse, le graff et le scratch à la France de François Mitterrand.

Première émission entièrement consacrée à la culture hip-hop et présentée par un animateur noir, H.I.P. H.O.P. devient le passage obligé de

tous les pionniers américains du mouvement. Le public survolté, des gamins de toutes origines âgés de 7 à 16 ans, voient défiler sur le plateau Afrika Bambaataa, Sugarhill Gang, les breakers du Rock Steady Crew, Herbie Hancock, le DJ DST, Kurtis Blow, et même Madonna. Un véritable ovni télévisuel stoppé en pleine gloire par TF1 en décembre 1984, au terme de la première saison. Suffisant pour faire entrer le hip-hop dans les foyers français et installer Sidney comme un solide ambassadeur. (Cf.télérama)

Pour conclure Le mouvement Hip-Hop est né aux Etats-Unis dans un contexte socio-économique précaire ciblant les communautés afro et latino-américaines. La ségrégation raciale institutionnalisée provoque au milieu des années soixante, des manifestations qui finissent dans le sang. L’art était la solution pacifique pour faire passer des messages politiques.
De plus, les Streets Party (fêtes Hip-Hop dans la rue) permettaient aussi aux personnes des ghettos de s’affronter et de développer l’esprit de compétition d’une manière pacifiste et non-violente. Le rap sert entre autres, à décharger toute la pression du quotidien dans un esprit créatif et artistique (certes parfois d’une façon violente mais c’est le reflet de leur vie).


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